Stratégie énergétique :

Quel est le bilan de la production d'électricité en France, en 2019 ?

La production d’électricité en France métropolitaine s’est élevée à 537,7 TWh en 2019, soit 2% de moins qu’en 2018. Cette baisse de production est liée au recul des deux principales filières contribuant au mix électrique français : le nucléaire et l’hydroélectricité.

Les énergies renouvelables ont représenté, en 2019, 21,5 % de la production d’électricité en France.

La production d’électricité d’origine solaire a en particulier progressé de +7,8 %.

Source : RTE France Bilan électrique 2019

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Quels sont les objectifs de la France en matière de production d'électricité ?

La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français.

Les programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE), outils de pilotage de la politique énergétique ont été créées par la loi de transition énergétique pour la croissance verte.

La programmation pluriannuelle de l’énergie 2019 – 2028 prévoit entre autres :

– la fermeture de 4 à 6 réacteurs nucléaires d’ici 2028 dont ceux de Fessenheim et la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035, afin d’atteindre une part de 50% d’électricité nucléaire dans le mix énergétique ;

– l’atteinte d’une capacité de production d’électricité renouvelables installées de 74 GW en 2023, soit +50% par rapport à 2017 et d’une capacité de production d’électricité renouvelables installées comprise entre 102 et 113 GW en 2028, soit un doublement par rapport à 2017.

Source : Ministère de la transition écologique et solidaire

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Existe-t-il des scenarii alternatifs à la programmation annuelle de l'énergie ?

Plusieurs organismes publics ou organisations non gouvernementales ont produit des scenarii de transition énergétique :

– Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie (ADEME) ;

– Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (ANCRE) ;

– Greenpeace ;

– Negawatt.

Tous ces scenarii tablent sur une diminution de la consommation finale d’énergie intégrant sobriété et efficacité énergétique et sur une augmentation de la part des énergies renouvelables.

L’ADEME propose une vision énergétique basée sur deux horizons temporels 2030 et 2050. Avec à partir d’aujourd’hui une vision ambitieuse mais réaliste en matière d’économie d’énergie et de potentiel des énergies renouvelables jusqu’en 2030, et une vision normative visant à diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre générées sur le territoire national par rapport à 1990 déclinée suivant trois scenarii :

– Mix 2050 – 80% d’électricité renouvelable ;

– Mix 2050 – 90% d’électricité renouvelable ;

– Mix 2050 – 50% d’électricité nucléaire.

Ce premier travail a été actualisé sur la base des dernières études scientifiques. En 2050, un mix électrique alimenté à 90% par des énergies renouvelables serait le suivant :

Source : ADEME

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Projet de production d’électricité citoyen :

Qu'est-ce qu'un projet d'énergie citoyenne ?

On appelle “citoyen” un projet de production d’énergie renouvelable (EnR) qui ouvre majoritairement son capital au financement collectif et son pilotage aux acteurs locaux, dans l’intérêt du territoire et de ses habitants.

Source : Energie partagée

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Projet citoyen et projet privé ont-ils les mêmes retombées économiques pour le territoire ?

Fin 2019, lors des Assises Nationales des énergies renouvelables citoyennes Energie Partagée a publié une étude sur les projets citoyens et leurs retombées locales pour le territoire.

Les porteurs de projet font, en effet, plus souvent appel à des acteurs économiques locaux. Le revenu de l’investissement peut permettre de soutenir de nouvelles initiatives locales. C’est principalement sur ces deux aspects que les projets citoyens se distinguent des projets privés, dont les bénéfices profiteront aux actionnaires déconnectés avec le territoire.

Source : Energie Partagée

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Recyclage des panneaux photovoltaïques :

Les panneaux photovoltaïques contiennent-ils des terres rares ?

Les terres rares correspondent à un ensemble d’éléments chimiques du tableau périodique des éléments, dont les propriétés chimiques sont similaires. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces éléments ne sont pas rares dans la nature. En revanche, la Chine détient le quasi monopole de l’extraction et de la transformation. Leur extraction minière et leur transformation metallurgique ont un impact environnemental important.

Dans un avis technique paru en octobre 2020, l’ADEME affirme que les technologies solaires photovoltaïques commercialisées n’utilisent pas de terres rares.

Dans le secteur de la production d’énergie renouvelable, l’ADEME considère que l’utilisation de terres rares se limite à la fabrication des seules batteries Niquel-Hydrure métallique et à la fabrication de certains aimants permanents dans le secteur de l’éolien en mer. Ces technologies sont cependant qualifiées de marginales pour la transition énergétique pour la première et ne concerne qu’une partie du parc éolien.

Source : ADEME et COWATT

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Quel est le processus industriel de recyclage des panneaux photovoltaïques ?

Un panneau photovoltaïque est composé :

  • D’un cadre en aluminium ;
  • De verre ;
  • De cellules ;
  • De plastiques ;
  • De connexions en cuivre et/ou en argent
  • Et de silicium, de type cristallin.

Depuis la création, dans les Bouches-du-Rhône, d’une usine entièrement dédiée au recyclage des panneaux photovoltaïques en 2018, PV Cycle France s’engage sur un taux de recyclage des panneaux photovoltaïques de 94,7 %.

Le processus industriel proposé par PV Cycle France est le suivant :

Retirer le cadre en aluminium mécaniquement, ainsi que le boitier de jonction et les câbles.

② Les panneaux sont ensuite découpés en lamelles et passent dans une série de broyeurs.

③ Au fur et à mesure des différents broyages, on sépare et récupère (dans l’ordre) le verre, les composites, le cuivre et le silicium.

④ Enfin, chaque élément récupéré au cours du broyage est acheminé dans sa propre filière de recyclage, c’est-à-dire pour le :

le verre est recyclable à l’infini. On l’utilise pour faire de la fibre de verre, des produits d’isolation, ou encore des emballages en verre (pots, bocaux…)

l’aluminium contenu dans le cadre est également recyclable à l’infini. Il est donc refondu pour constituer de nouveaux objets (canettes alimentaires par exemple).

le silicium quant à lui peut être réutilisé jusqu’à 4 fois : il est alors utilisé pour fabriquer de nouvelles cellules photovoltaïques ou est fondu et intégré dans un lingot. Matériau semi-conducteur très performant, les tranches de lingot de silicium sont ensuite utilisées dans la fabrication de tout type d’appareil électronique.

le cuivre et l’argent présents en plus petites quantités ont besoin d’un traitement spécifique : ils sont séparés mécaniquement et chimiquement avant d’être fondus et réutilisés.

le plastique est le seul élément qui n’est pour l’heure pas recyclé.

Source : PV Cycle France

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Caractéristiques techniques des panneaux photovoltaïques :

Quel est le temps de retour énergétique d'un panneau photovoltaïque ?

La centrale solaire installée sur la toiture de l’entreprise ABBEI se compose de 104 modules QCELLS – QPEAK DUO G8 d’une puissance unitaire de 345 Wc.

QCELLS communique sur une compensation de l’énergie nécessaire à la production de ces panneaux photovoltaïques par la production d’électricité renouvelable de ces mêmes panneaux au bout de 1,42 année pour une installation située à Toulouse et sans compter la phase de recyclage.

En Normandie, l’irradiance solaire est de l’ordre de 1100 KWh/m², quand à Toulouse est de l’ordre de 1400 KWh/m². En conséquence, l’entreprise Terre solaire installée à Vernon (27) et maître d’œuvre du chantier de l’ABBEI communique sur un temps de retour énergétique compris entre 2 et 3 ans.

 

Si vous souhaitez voir aborder dans cette foire aux questions une problématique en lien avec la production d’électricité issue de sources d’énergie renouvelable, veuillez-nous laisser un commentaire ci-dessous.

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